Illustration : Francois Place
Ce n’est pas à moi de parler des qualités du film, je laisse à d’autres spécialistes cet exercice.
Non, je voudrais me saisir de cette occasion pour parler de ce livre, de ce magnifique livre de Michael Morpurgo,d’exprimer toute mon admiration et mon enthousiasme pour ce cheval de guerre,et l’immense bonheur de lecture qu’il procure :par -delà des scènes de violence, c’est un véritable pamphlet contre la guerre de 14-18 et plus généralement contre toutes les guerres et tous les combats .
Pour Joey , notre héros, les hommes sont des humains sans distinction, compatissants ou cruels, bons ou méchants, anglais ou allemand. Au travers du regard de ce cheval qui est le narrateur de cette histoire, c’est toute l’incompréhension des hommes jetés dans cette abominable barbarie qui transparait.
Quel hasard prend ce jeune poulain destiné à devenir un cheval de labeur et travaux des champs, et le jette sur les champs de batailles de 14-18 ? Aucun destin sinon la folie des hommes .
Au travers d’une succession de scènes éblouissantes de suspense et d’action, de sentiments sans mièvrerie on retrouve toute l’humanité de Morpurgo et son écriture magistrale qui coupe le souffle l’expression de la sincère amitié qui peut lier l’animal et l’humain .
L’excellence de la littérature jeunesse- est là tout simplement . La barre est placée très haute.
Spielberg aura-t-il passé l’obstacle ?
M.V