Le MOTif est l’ observatoire du livre et de l’écrit en Ile-de-France. Mis en place pour renforcer le lien entre les professions du livre et proposer des politiques publiques pertinentes et adaptées aux évolutions en cours, le MOTif publie pour la deuxième année consécutive une étude sur l’offre illégale des livres sur Internet.
Introduction
L’étude EbookZ 1 (octobre 2009) a été la première en France à analyser spécifiquement l’offre illégale des livres sur Internet, et à répondre notamment aux questions suivantes :
- Quelle est la nature de cette offre ?
- Quels sont les livres et les éditeurs les plus concernés ?
- Par quels circuits et comment sont piratés ces ouvrages ?
- De quelles quantités parle-t-on ?
Dans ce cadre, l’étude publiée aujourd’hui est la mise à jour, 18 mois après, d’EbookZ 1, et selon une méthodologie strictement identique. Avec le lancement de l’iPad en France et la démultiplication rapide de plates-formes de distribution, il semblait en effet pertinent d’étudier dans quelle mesure l’offre pirate a évolué et conservé ou non les caractéristiques cernées dans EbookZ 1.
Tout se passe comme si la période de transition se prolongeait concomitamment au décollage du marché du livre numérique en France. Le piratage n’est pas encore massif mais il s’accélère, et le délai de piratage des nouveautés semble plus court.
Toutefois, si l’offre se développe, c’est au profit du téléchargement direct qui devient la pratique dominante en matière de piratage de livres, au détriment du peer to peer.
La littérature, et surtout le fantastique et la science fiction, arrivent en tête des livres les plus piratés.
Le meilleur moyen d’enrayer le développement du piratage est la mise en place d’une offre légale attractive et de qualité. Reste à déterminer précisément ce qui constitue l’attractivité de cette offre et dans quelle mesure le marché rencontre les usages (et réciproquement), car il existe un risque d’accroissement du piratage avec le développement du légal numérique, tant que la qualité du légal ne l’emporte pas sur la qualité des fichiers pirates.
Source : Le Motif
www.lemotif.fr